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Vaulx-en-Velin le 30 mars 2022.
Eric Schnaebele, ancien Casque Bleu, de  l’Association internationale des soldats de la paix prépare son vehiculesavant de partir en convoi humanitaire jusqu'à Jytomyr, en Ukraine.
BRUNO AMSELLEM / DIVERGENCE POUR « LE MONDE »

Tour de France des initiatives en faveur des réfugiés ukrainiens

Par  (Toulouse, correspondance),  ( Correspondant régional),  (Strasbourg, correspondance),  (Bordeaux, correspondante),  (Lyon, correspondant),  (Rennes, correspondance),  (Marseille, correspondant),  (Lille, correspondante),  (Nîmes, correspondante ) et
Publié le 04 avril 2022 à 03h49, modifié le 04 avril 2022 à 10h15

Temps de Lecture 16 min.

Ils sont plusieurs dizaines de milliers. Des femmes et des enfants surtout, qui ont fui la guerre et que la route de l’exil a conduits jusqu’en France. Selon les informations du gouvernement, quelque 36 000 personnes, ukrainiennes en majorité, sont arrivées depuis le début de l’invasion russe le 24 février, sur un total de 4 millions de réfugiés ayant quitté l’Ukraine. Une partie d’entre elles n’ont fait que transiter et ont rejoint depuis qui l’Espagne, qui l’Italie, qui l’Allemagne ou l’Angleterre, où elles avaient souvent un point d’attache, une connaissance, un membre de leur famille déjà installé.

Elisabeth Ruellan, professeure de russe à la retraite, fait lire un texte en français à une adolescente ukrainienne ayant fui son pays en raison de la guerre, à l’Institut Emmanuel-d’Alzon, à Nîmes, le 1er avril 2022.

Une autre partie de ces personnes est restée. Pour faire face au défi de leur accueil, l’Etat a promis de réunir 100 000 places d’hébergement au total. Un objectif ambitieux. A titre de comparaison, ce volume correspond au nombre de places d’hébergement que compte le dispositif national d’accueil des demandeurs d’asile, résultat de plusieurs années d’effort et de dépenses publiques, et qui ne permet d’héberger que la moitié des personnes en demande de protection.

Partout sur le territoire, aujourd’hui, les préfectures sont mises à pied d’œuvre pour recenser localement les capacités d’hébergement existantes et vérifier leur disponibilité. Elles vont de l’hôtel au centre de vacances, en passant par le domicile de particuliers. L’Etat veut parvenir à une répartition sur le territoire alors que l’Ile-de-France, le Grand-Est et la région de Nice sont aujourd’hui les principaux lieux d’arrivée. « Près de 70 000 places d’hébergement ont déjà été recensées, assure le ministère de l’intérieur, dont 48 517 sont disponibles et 20 710 sont occupées. » Parmi elles, 6 399 places sont le fait d’hébergements citoyens. « Il y a un décalage entre les propositions de citoyens et les possibilités d’un accueil dans la durée, prévient toutefois un préfet. Il faut absolument des propositions de logement pérennes. »

L’accueil des réfugiés ukrainiens suppose aussi de mettre en œuvre rapidement un accès à la santé, au travail ainsi qu’à la scolarisation des enfants et à l’apprentissage du français.

La protection temporaire qui a été accordée par l’ensemble des Etats-membres de l’Union européenne aux réfugiés d’Ukraine facilite leurs démarches d’insertion puisqu’elle permet l’octroi automatique d’un titre provisoire de séjour, valant par exemple en France autorisation de travail et accès à la protection universelle maladie.

Selon le ministère de l’éducation nationale, 6 873 enfants ont déjà pris le chemin de l’école, du collège ou du lycée, tandis que la ministre du travail, Elisabeth Borne, a déclaré vendredi 1er avril que plus de 600 entreprises se sont manifestées sur la plate-forme gouvernementale dédiée à l’accueil des déplacés ukrainiens avec « 7 000 propositions d’emploi », notamment dans le secteur en tension de l’hôtellerie-restauration. Là aussi, l’enjeu est de « transformer l’engagement fort des entreprises » en « solutions concrètes ».

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