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À Congrier, les habitants peuvent manger les restes de la cantine scolaire

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Et si vous mangiez le soir les restes de la cantine scolaire ? À Congrier, dans le sud Mayenne, c'est possible depuis septembre 2020 : la mairie a fait un partenariat avec le seul commerce de la petite commune, pour les revendre à prix mini et limiter le gaspillage alimentaire.

Le nombre de tupperware disponible varie largement selon les repas de la cantine Le nombre de tupperware disponible varie largement selon les repas de la cantine
Le nombre de tupperware disponible varie largement selon les repas de la cantine - O'Bistroké

Acheter au bistrot de la commune les plats non consommés par les enfants à la cantine : c'est faisable pour les habitants de Congrier, près de Renazé, depuis fin septembre 2020. La mairie veut ainsi lutter contre le gaspillage alimentaire. O'Bistroké, le commerce multi-services de la commune, fait office de relais en les revendant à prix coûtant.

Réduire le gaspillage

"Tout ce qui n'est pas mangé par les enfants à la cantine actuellement est jeté, lance Elisa Buisine, cogérante d' O'Bistroké. C'est frais, c'est encore consommable, c'est dommage !" En discutant avec le maire, l'idée de les proposer à prix mini aux habitants de la commune a donc germé. "On les propose entre 1 à 2 euros par portion car on a pas le droit de les donner d'un point de vue légale", précise Elisa Buisine. "On a quantifié l'an dernier les quantités gâchées grâce à une stagiaire qui s'en est occupée, explique le maire Hervé Tison. Selon les repas, _ça peut monter à 20% voire 50% des quantités produites qui sont jetées__"_, soit quatre à cinq kilos de nourriture jetée sur une journée. 

La commune est fournie en liaison chaude depuis une cuisine centrale à Renazé. Pour limiter le gâchis, la municipalité permet aux enfants de s'inscrire le matin même pour déjeuner. Les plus grands sont également chargés de se servir eux-mêmes : "ils peuvent en reprendre, mais la règle, c'est que tout ce qui est dans l'assiette doit être mangé".

C'est une chaîne de non-gaspillage alimentaire qui se met en place.

Succès auprès des habitants

"Depuis la fin de semaine dernière, ça prend bien, tout part et il ne nous reste plus rien en fin de journée", lance la cogérante d' O'Bistroké. Le nombre de plats reste en général restreint, "surtout quand il y a des frites le midi", mais plusieurs habitants commencent maintenant à les réserver le matin même, en fonction des menus. Rémi est déjà venu en prendre plusieurs fois : "ça m'arrange bien comme je suis tout seul, ça m'évite de faire la cuisine le soir ! Et ça fait du bien au porte-monnaie : _pour deux balles, ça me fait deux repas__"_.

"On a _beaucoup d'anciens qui viennent en récupérer__,_ précise Elisa Buisine. Je pense qu'il y a un mix d'envie de non-gâchis et du fait que c'est un coût dérisoire". "Ça peut diversifier aussi les menus pour certaines personnes, car ils sont de qualité, pour les personnes âgées comme les plus jeunes", conclut le maire. 

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