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Insolite : deux Sarthois de 20 ans reprennent la boulangerie de leur ancien patron à Jupilles

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Une belle initiative à Jupilles : deux garçons de 20 ans, Alary Papin et Thomas Richard, viennent de reprendre la boulangerie de cette commune de 562 habitants. Amis, ils ont fait une grande partie de leur scolarité ensemble. Depuis deux ans, ils étaient en apprentissage dans la boulangerie.

Alary Papin et Thomas Richard prennent la gérance de la boulangerie de Jupilles Alary Papin et Thomas Richard prennent la gérance de la boulangerie de Jupilles
Alary Papin et Thomas Richard prennent la gérance de la boulangerie de Jupilles © Radio France - Christelle Caillot

Se lancer à 20 ans comme patron d'une boulangerie à Jupilles, une commune de 562 habitants au sud de la Sarthe, il fallait oser. Alary Papin et Thomas Richard ont franchi le cap. Ils étaient dans cet établissement depuis deux ans comme apprentis. Leur patron est parti sur Tours pour ouvrir une autre boulangerie. Ils ont donc pris le relais ce jeudi après un mois et demi de fermeture. Ils vont être aidés pendant un an pour la gestion et la comptabilité.

Une complémentarité entre les deux associés

Alary Papin est spécialisé dans la boulangerie. C'est lui qui fait tous les pains, les viennoiseries. Sa spécialité : "l'authentique", une baguette tradition au levain avec un petit goût fruité. Il a commencé à faire du pain à l'âge de 15 ans. Sa passion est venue après la visite de la boulangerie de Challes, commune dans laquelle il habitait. Dès son adolescence, il a su qu'il serait boulanger. Aujourd'hui, il préfère être boulanger que travailler à l'usine : "Je préfère travailler intelligemment et faire plaisir aux personnes qui repartent avec mon pain. Il y a aussi l'amour du métier."  

Alary Papin, fait tous les pains et les viennoiseries
Alary Papin, fait tous les pains et les viennoiseries © Radio France - Christelle Caillot

Son associé, Thomas Richard fait toutes les pâtisseries : les tartes, les gâteaux, les éclairs mais également toute la partie salée comme les quiches, les fougasses, ou encore les croque-monsieur. Lui aussi a commencé dans le métier quand il avait 15 ans. Pour lui, reprendre la boulangerie, "c'est une belle aventure, c'est mon avenir, il faut oser".

Les deux associés sont donc bien complémentaires et ils feront à tour de rôle la vente les après-midis. Pour le matin, ils ont une vendeuse.    

Thomas Richard fait toutes les pâtisseries et la partie salée
Thomas Richard fait toutes les pâtisseries et la partie salée © Radio France - Christelle Caillot

Il faut aider ces jeunes !

Cette reprise est une belle initiative mais si on fait les comptes, ces deux jeunes ne sont pas vraiment aidés. Pour ce projet professionnel, ils ont frappé aux portes de plusieurs établissements bancaires mais à chaque fois, leur dossier a été retoqué. Du coup, pendant un an, ils ont un statut en location/gérance avec le contrôle de leur ancien patron. Ce dernier, parti à Tours pour ouvrir une autre boulangerie, va continuer à les aider pour la comptabilité et la gestion. 

Le maire Vincent Gruau, regrette ce manque de confiance des banques. Et, pour les aider, il a organisé un petit-déjeuner ce jeudi en invitant les élus des autres collectivités pour obtenir des subventions. Pour le maire, c'est important que ces commerces restent ouverts dans des zones rurales : "Une boulangerie, c'est un peu la vie du village".

Thomas et Alari devant leur boulangerie à Jupilles
Thomas et Alari devant leur boulangerie à Jupilles © Radio France - Christelle Caillot

Les habitants ravis

Odile habite la commune depuis de nombreuses années et elle est bien contente que la boulangerie ait pu rouvrir : "Pour moi, le pain, c'est incontournable, ça fait partie de l'alimentation de base et dès qu'on en a plus, on revient en chercher. C'est important qu'il y ait LA boulangerie dans nos petits villages".

Pour Maryse, il faut aussi encourager ces deux jeunes de 20 ans : "Vous en connaissez beaucoup vous des jeunes de cet âge qui se lanceraient dans une telle aventure ? Il faut oser quand même hein. En plus avec les horaires, c'est quand même compliqué".  Du coup, pour les encourager, elle est repartie avec une baguette, un gros gâteau et une fougasse.

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