Comment «Ma fabrique à histoires», la conteuse de Lunii, est devenue une success story

Avec son principe d’interactivité et ses contenus originaux, le jouet était le plus vendu en 2020. Face à la concurrence grandissante, Lunii, l’entreprise qui l’a créé, cultive sa différence.

Igor Krinbarg et Maëlle Chassard, les fondateurs de Lunii et créateurs du jouet «Ma fabrique à histoires» dans leurs bureaux à Paris (XIe). LP/Delphine Goldsztejn
Igor Krinbarg et Maëlle Chassard, les fondateurs de Lunii et créateurs du jouet «Ma fabrique à histoires» dans leurs bureaux à Paris (XIe). LP/Delphine Goldsztejn

    « On vient de passer le million de ventes », annoncent fièrement Maëlle Chassard et Igor Krinbarg, deux des quatre fondateurs de Lunii, l’entreprise qui a donné vie à « Ma Fabrique à histoires », il y a cinq ans. Cet objet, coloré, sans ondes, de 16 cm sur 23 cm, doté de 5 boutons, a la forme d’un transistor. Grâce à lui, les enfants, dès 3 ans, peuvent écouter et composer leurs propres histoires parmi un catalogue de plus de 250 albums accessibles, dont plus de 40 % en langues étrangères. Cette conteuse n’embarque pas une simple playlist, identique pour tous. Tous les contenus sont à télécharger par le biais du luniistore, une application gratuite qui permet de créer sa bibliothèque audio au fil des achats et même de l’alimenter avec ses propres histoires enregistrées.

    Tout a commencé avec Maëlle, étudiante en design, dont l’idée était d’éloigner les enfants des écrans et de stimuler leur imaginaire. De ce projet naît l’entreprise Lunii. Elle s’entoure de trois amis aux profils complémentaires, dont Igor Krinbarg pour l’aspect business. « On était précurseurs sur ce type de support », raconte la jeune femme de 31 ans.