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Le Coq Sportif pose une nouvelle pierre à sa relocalisation en France

La marque de sport tricolore, équipementier officiel de l'Equipe de France olympique, lance la construction d'une nouvelle usine textile dans son fief de Romilly-sur-Seine (Aube), avec la promesse de 80 embauches. Une nouvelle étape dans sa stratégie de relocalisation.

Abandonnée à la fin des années 1980, Le Coq Sportif a réinvesti son usine historique de Romilly-sur-Seine depuis une dizaine d'années.
Abandonnée à la fin des années 1980, Le Coq Sportif a réinvesti son usine historique de Romilly-sur-Seine depuis une dizaine d'années. (HAMILTON/REA)

Par Pierre Demoux

Publié le 14 sept. 2021 à 17:53Mis à jour le 14 sept. 2021 à 18:01

Une pierre après l'autre, Le Coq Sportif poursuit sa reconquête. La marque de sport tricolore a lancé mardi la construction d'une nouvelle usine textile pour étendre son siège de Romilly-sur-Seine, dans l'Aube. Un bâtiment de 3.000 mètres carrés jouxtant ses locaux historiques, qui permettra d'accueillir, après son achèvement fin 2022, 80 employés supplémentaires à la centaine déjà actifs sur place.

Plusieurs ambassadeurs du Coq sont venus poser la première pierre, dont le plus célèbre (et fidèle) d'entre eux, Yannick Noah. Celui qui a gagné Roland-Garros en 1983 avec le gallinacé sur la poitrine était déjà présent en 2009, au moment où l'entreprise, rachetée par le fonds d'investissement Airesis, décidait de réinvestir son berceau aubois, abandonné depuis une délocalisation en Asie à la fin des années 1980. D'abord avec un atelier de recherche-développement, puis son siège, puis quelques lignes de production haut de gamme…

Le coup de pouce des JO de Paris-2024

Un moyen de renouer avec l'histoire d'une marque qui avait peu à peu disparu des radars, avant d'entamer un « come-back » ces dernières années. A la fois dans les ventes, avec un chiffre d'affaires passé de 70 à 130 millions d'euros en moins de dix ans, avant le coup d'arrêt brutal du Covid qui l'a fait retomber l'an dernier autour de 90 millions. Mais aussi dans le paysage sportif : déjà partenaire de la Fédération française de rugby et du Tour de France, Le Coq a été désigné pour habiller les athlètes français aux Jeux Olympiques 2022 et 2024.

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Autant de contrats gagnés en partie grâce à la carte de l'implantation française. Et la perspective de Paris-2024 a donné le coup de pouce nécessaire au projet d'extension du site de Romilly. « Même si, après les deux années terribles liées au Covid, nous avons dû nous tourner vers le soutien des collectivités locales et de l'Etat, via un PGE, pour pouvoir tenir les délais », confie Marc-Henri Beausire, son patron.

600 emplois en dix ans

Porté par un fort rebond au premier semestre, le groupe espère renouer avec le niveau des ventes de 2019. « Le coup a été dur mais la crise sanitaire a validé notre choix des circuits courts, qui nous permettent de nous adapter plus vite à la demande et de ne pas subir autant que nos concurrents la hausse des coûts de matières premières et de fret, les retards de livraison… », note le dirigeant.

La majorité de ses fournisseurs textile (tricotage, teinturerie, broderie…) sont situés autour de Troyes et lui permettent d'afficher des matières 100 % made in France. L'entreprise estime avoir généré 600 emplois directs et indirects parmi la filière tricolore, dont 300 rien que dans l'Aube. « Le retour du Coq Sportif marque la renaissance de la tradition textile de Romilly », applaudit Eric Vuillemin, le maire (LR) de la ville.

100 % de matières françaises

Mais la réindustrialisation a ses limites. La confection, elle, est réalisée à 90 % dans son usine partenaire au Maroc. « Les coûts de main-d'oeuvre, les compétences, l'espace disponible, etc. ne permettent pas de la réaliser en France. Mais c'est grâce à cette usine, que nous voulons la plus exemplaire possible, que nous pouvons progressivement relocaliser ici », explique Marc-Henri Beausire. « Les choses prennent du temps, il ne faut pas oublier que, dans l'industrie, nous travaillons sur des cycles longs de dix ans. »

Confronté à la perte de savoir-faire et de candidats, Le Coq va également inaugurer, en octobre, un centre de formation aux métiers textile à Romilly. Une autre façon de participer à la reconstruction de la filière textile.

Pierre Demoux

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