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Contre le gaspillage, le «doggy bag» devient obligatoire dans les restaurants

La loi agriculture et alimentation, votée en 2018, a instauré ce dispositif.
La loi agriculture et alimentation, votée en 2018, a instauré ce dispositif. AFP

Les restaurateurs seront tenus de proposer des contenants réutilisables ou recyclables pour que les clients puissent rentrer avec les restes de leurs repas.

Les restes d'un plat, la fin d'une bouteille de vin, un dessert à peine entamé... À compter de ce jeudi 1er juillet, les restaurateurs ont l'obligation de proposer à leurs clients des contenants réutilisables ou recyclables pour qu'ils puissent emporter leurs restes à l'issue du repas. Ces «doggy bags», qui étaient déjà «fortement recommandés» aux restaurateurs, ont finalement été inscrits dans la loi pour lutter contre le gaspillage alimentaire. Car celui-ci est considérable dans le secteur de la restauration.

Selon une étude de l'Ademe parue en 2016, la consommation finale - c'est-à-dire celle du consommateur - est responsable de 33% de la quantité de nourriture gaspillée sur l'ensemble de la chaîne, de la production à l'assiette. 40% du gaspillage réalisé en phase de consommation finale a lieu dans la restauration, alors même qu'elle ne représente que 15% des repas pris au total.

Une pratique qui n'est pas dans les habitudes françaises

Le «doggy bag», déjà courant aux États-Unis ou en Asie, fait malgré tout l'objet de certaines réticences de la part du monde de la restauration français, en raison de son manque d'hygiène supposé, mais surtout de son faible ancrage dans la culture française. «Aux États-Unis, en Asie ou même au Moyen-Orient, les portions sont généreuses et les plats conviviaux, quand en France, les assiettes sont généralement moins fournies et travaillées de façon plus individuelle. De plus, dans de nombreuses familles, on apprend très tôt aux enfants à finir leurs assiettes,» expliquait ainsi Denis Courtiade, directeur de salle du restaurant Alain Ducasse au Plaza Athénée, au Figaro Madame .

Autre frein au développement des «doggy bags»: la réticence des clients français, pour qui ce sac de restes n'est pas non plus dans les habitudes. Selon un sondage YouGov réalisé en 2014, demander un «doggy bag» «fait radin» pour 15,1% des répondants. 11,1% d'entre eux considéraient cela comme impoli, et 5,1% estimaient que ce n'est pas hygiénique. Enfin, 33,8% d'entre eux considérait la pratique comme tout simplement inutile. Reste à savoir si les mœurs ont, depuis, évolué en faveur de cette pratique.

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180 commentaires
  • et mince alors

    le

    Les restaurateurs DOIVENT proposer le "sac pour le chien", le consomateur PEUT toujours dire "non Merci" ou tout autre formule exprimant le refus de transporter une pré-poubelle

  • Bona Nay

    le

    Nos gouvernants ne voient-ils pas que le problème c'est l'emballage pas la nourriture (biodégradable) ?
    Toute cette nourriture vendue sous plastique... Des montagnes de déchets, des océans pleins, des poissons, des tortues, des organismes pleins de plastiques et nos gouvernants se limitent à leurs dîners dans des restaurants chics.
    Sans doute sera-t-il snob de rentrer avec un doggy-bag siglé d'un chef étoilé ?
    N'IMPORTE QUOI !

  • Bona Nay

    le

    Non content de "gaspiller" la nourriture, on gaspillera en plus de l'emballage ! On fabriquera des doggy-bags en quantité industrielle. Pourquoi, les consommateurs n'apporteraient-ils pas leur propre boite ? Toute façon, moi au restaurant, je lèche toujours mon assiette ! Il n'y en pas de trop.

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