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Les embauches en mai en France au plus haut depuis 15 ans

Plus de 785.000 embauches ont été effectuées en France selon les Caisses d'Urssaf, du jamais vu depuis janvier 2006.

Le rattrapage sera-t-il plus rapide que prévu? Alors que les dépenses de consommation continuent d'accélérer en France, les embauches sont aussi au beau fixe depuis la fin du confinement.

Le mois de mai a même été historique. Sur ce mois de déconfinement, ce sont en effet 785.549 déclarations d'embauches (hors intérim) qui ont été communiquées par les employeurs à la Caisse nationale des Urssaf. Un niveau d'embauche sur un mois qui n'avait plus été vu en France depuis plus de 15 ans (janvier 2006), rappellent Les Echos.

Il s'agit pour près de la moitié de CDI (382.793 embauches). Les CDD longs représentent 402.756 déclarations d'embauches en mai. Si l'on compare avec le même mois de 2019 (2020 étant en pleine crise), ce sont ainsi 81.400 embauches de plus qui ont été effectuées sur ce mois de mai 2021. Et ce alors que le niveau d'activité reste inférieur à ce qu'il était cette année-là.

Un pic qui s'explique en partie par un effet de rattrapage. Certaines des embauches qui n'ont pas été effectuées ces 15 derniers mois l'ont été en ce mois de mai de déconfinement. La réouverture des restaurants, des bars et des lieux de loisirs a aussi tiré le besoin de personnels. Si la plupart des salariés de ces secteurs étaient au chômage partiel durant les mois de Covid, le rebond de l'activité a été peut-être plus fort qu'attendu et de nombreux établissements se sont retrouvés à court de bras.

Des emplois de qualité

Des embauches qui traduisent un regain de confiance des entreprises. La part des CDI et des contrats longs atteint des niveaux très élevés. Sur l'ensemble du premier trimestre, les contrats longue durée ont représenté 37,2% des embauches (17,6% pour les CDI, 19,6% pour les CDD longs), soit un niveau plus élevé qu'en 2019 avant la crise.

Des chiffres qui expliquent les difficultés rencontrées par les employeurs de nombreux secteurs pour recruter, en particulier dans la restauration et le BTP.

Si le niveau élevé d'embauches est une bonne nouvelle, il reste à ce que cela se confirme dans les chiffres du chômage. Or en avril, le nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A (sans activité) a enregistré après des mois de stabilité une hausse de 1,7%, soit 65 600 inscrits en plus. On était alors cependant en plein troisième confinement.

Frédéric Bianchi
https://twitter.com/FredericBianchi Frédéric Bianchi Journaliste BFM Éco