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Aujourd'hui, peu de personnel sont formés à la programmation des tricoteuses. L'entreprise travaille actuellement en collaboration avec les centre de formation pour renforcer la filière de formation à ce niveau.

Bureau de programmation des tricoteuses. 

Site de la Tricoterie MARCOUX LAFAY repris en 2020 par La Manufature de Layette
Mercredi 19 mai 2021
ROMAIN ETIENNE / ITEM POUR «LE MONDE»

Quand l’envie de consommer local entraîne un renouveau du textile made in France

Par 
Publié le 02 juin 2021 à 01h31, modifié le 18 avril 2022 à 15h33

Temps de Lecture 7 min.

Liliane Simon est venue « voir si on recrute ». Sans avoir rendez-vous, cette femme de 55 ans s’est présentée, mercredi 19 mai, dans les locaux de la manufacture de tricots Marcoux Lafay pour déposer son CV. Elle connaît déjà tous les méandres de ce bâtiment de béton construit à Sainte-Agathe-la-Bouteresse (Loire), dans la plaine du Forez. Elle y a travaillé « près de dix ans », jusqu’en 2004, en tant que coupeuse et tricoteuse.

Colette Chazelle, responsable d’atelier depuis 2014 au sein de l’établissement Marcoux Lafay, à Sainte-Agathe-la-Bouteresse (Loire), recrute des couturières et des tricoteuses. Elle fait appel à Pôle Emploi pour trouver des candidats et leur proposer une semaine d’immersion au sein de cet atelier qui emploie treize personnes.

Depuis août 2020, celle qui s’était reconvertie dans la préparation de commandes, avant d’être licenciée, est inscrite à Pôle emploi. Elle a toutes ses chances de retrouver ses anciens collègues et de pointer à nouveau tous les jours, dès 7 h 30, pour un contrat de 39 heures par semaine, derrière une machine à coudre ou un ciseau électrique, sous la lumière des néons, dans le boucan des métiers à tricoter et du « meilleur des tubes de la radio Scoop » que crachote un radio-cassette.

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Karine Renouil-Tiberghien, cogérante de la société avec son associé Arnaud de Belabre, en sourit. Ceux qui se présentent spontanément dans les locaux des ateliers pour être embauchés « sont souvent de très bons candidats, très motivés », juge-t-elle. Or, depuis décembre 2020, sous l’impulsion de ces deux nouveaux propriétaires, le fabricant de pulls et de genouillères médicales recrute à nouveau. L’atelier Marcoux, qui emploie une douzaine de salariés, pourrait porter ses effectifs à « vingt-cinq personnes », estime Mme Renouil-Tiberghien.

« Rien ne sera plus pareil »

A Roanne (Loire), l’usine Jean Ruiz, autre établissement que les deux entrepreneurs détiennent, recrute aussi une douzaine de personnes, pour porter à moyen terme ses effectifs à vingt-cinq. Depuis des mois, Florence Lassagne, la chef de l’atelier de confection, cherche des couturières et des « remailleuses » pour assurer la finition des pulls, fabriqués en trente à quarante minutes sur des métiers automatiques, pour Aigle, Système U ou Leclerc.

Elle n’est pas la seule dans la région roannaise. A Charlieu, Eric Boël, PDG des Tissages de Charlieu (LTC), spécialiste du jacquard et de la confection de sacs en toile, embauche aussi. L’établissement emploie 80 personnes, contre trente-cinq en 1997, lors de son rachat par l’entrepreneur. « Dans trois ans, on sera 150 », prédit celui-ci.

Karine Renouil-Tiberghien a repris la Manufacture de Layette et Tricots en 2016, à Pau, avec son associé Arnaud de Belabre, puis l’atelier Jean Ruiz à Roanne (Loire) en 2018, et les établissements Marcoux Lafay à Sainte-Agathe-la-Bouteresse (Loire) en 2020.

Tous ces fabricants du bassin roannais disent bénéficier du regain d’intérêt des consommateurs pour les articles made in France, et de la volonté des distributeurs de vendre davantage de produits tricolores.

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