L'ère de la plus polluante des énergies fossiles semble toucher à sa fin. Les pays du G7 ont déclaré le 21 mai, vouloir cesser de financer les centrales à charbon dès cette année pour aller vers une électricité décarbonée "autant que possible" à l'horizon 2030. Un premier pas, alors que le G7 s'est engagé en 2016 à mettre fin aux subventions de toutes les énergies fossiles d'ici 2025.

L’avenir du charbon n’a pas bonne mine. Les ministres de l’Environnement des pays du G7, réunis le 21 mai en visioconférence ont annoncé vouloir mettre fin aux aides publiques destinées aux centrales à charbon fin 2021, dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique. Le charbon est la plus polluante des énergies fossiles. L’accord entre ces pays industrialisés, qui rassemble l’Allemagne, le Canada, les États-Unis, le France, l’Italie, le Japon et le Royaume-Uni est un premier pas : en 2016, les pays du G7 se sont engagés à mettre fin aux subventions de toutes les énergies fossiles d’ici 2025. 
"Le G7 convient que tout nouvel investissement dans la production d’électricité à partir du charbon dans le monde doit cesser maintenant, car il n’est pas compatible avec l’objectif" de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C d’ici la fin du siècle, précise le communiqué. Pour la ministre allemande de l’Environnement, Svenja Schulze, il s’agit "d’un pas en avant important car ce n’est qu’ainsi que nous, pays industrialisés, pouvons exiger de manière crédible que d’autres nous suivent dans cette voie". Le charbon est la deuxième énergie la plus consommée dans le monde, et au premier rang pour la production d’électricité. 
Atteindre la neutralité carbone avant 2050
Parallèlement, les pays du G7 se sont engagés à recourir à un approvisionnement en électricité "décarboné autant que possible dans le courant des années 2030", c’est-à-dire sans charbon, pétrole ou gaz. Les ministres souhaitent également que leurs pays atteignent la neutralité climatique "au plus tard en 2050". L’Allemagne a récemment relevé ses objectifs climatiques pour y parvenir dès 2045.
Le Royaume-Uni, qui préside actuellement le G7, entend lui aussi montrer l’exemple. Fin avril, le Premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré que la Grande-Bretagne réduirait de 78% ses émissions de carbone d’ici 2035 par rapport aux niveaux de 1990. Le pays organisera la conférence sur le climat COP26  en novembre à Glasgow. Initialement prévu pour novembre 2020 et repoussé à cause du Covid, ce sommet qui réunira des dirigeants issus de 196 pays, interviendra, selon ses organisateurs, alors que le monde se trouve à "un moment critique" et constituera "un dernier espoir" dans la lutte pour préserver le climat.
Pauline Fricot, @PaulineFricot avec AFP

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