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À Biarritz, une entreprise de vélos électriques propose d'acheter ses parts pour se développer

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C'est la deuxième fois depuis sa création en 2014 que l'entreprise Coleen, située à Biarritz ouvre son capital. La solution pour le fabriquant de vélos électriques haut de gamme pour se développer et gagner en visibilité.

L'entreprise Coleen ouvre son capital pour développer sa marque basque L'entreprise Coleen ouvre son capital pour développer sa marque basque
L'entreprise Coleen ouvre son capital pour développer sa marque basque © Radio France - Nina Valette

Un vélo 100% basque, ou presque. C'est la promesse de l'entreprise Coleen basée à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), qui fabrique des vélos électriques haut de gamme. Les pièces sont assemblées au Pays Basque, et l'entreprise met un point d'honneur à travailler des produits locaux de la région. Après sept ans d’existence, la société biarrote veut se développer. Pour ça, elle propose d'acheter des parts de son capital. 

De la conception à la peinture, en passant par l'assemblage 

"On est l'une des seules marques à fabriquer en France les pièces principales comme le cadre et la fourche", précise Thibault Halm, le co-fondateur de la société. Dans l'atelier, le basque met un point d'honneur à fabriquer et assembler les pièces des vélos directement sur place. "Ici, on prépare la matière première stockée au frais. On coupe le carbone, pour chaque pièce, et on drape une à une les "plies carbonne" sur les pièces en plastique, pour ensuite avoir un seul morceau", ajoute le gérant. 

Le carbone qui compose la fourche est stocké au frais
Le carbone qui compose la fourche est stocké au frais © Radio France - Nina Valette

Une technique précise et une étape cruciale, qui prend à elle seule 35 heures de travail à Cédric. L'ancien salarié de l'aéronautique a fait une reconversion au début de la crise sanitaire pour travailler dans le secteur du vélo électrique.

Cédric a quitté l’aéronautique au début de la crise sanitaire pour se lancer dans le vélo électriques
Cédric a quitté l’aéronautique au début de la crise sanitaire pour se lancer dans le vélo électriques © Radio France - Nina VALETTE

Une main d'oeuvre que le gérant refuse de délocaliser pour faire des économies. "Externaliser en Asie, évidemment ça a l’avantage d’être moins coûteux, sauf qu'en réalité, il y a des problèmes de qualité, beaucoup de trajets pour vérifier le produit. On ne peut pas se permettre une défaillance. Si l'utilisateur prend un nid-de-poule à 45 km/h et que la fourche casse, ça risque d’être délicat". 

Avec cette ouverture de capital, Thibault Halm veut continuer d'embaucher localement
Avec cette ouverture de capital, Thibault Halm veut continuer d'embaucher localement © Radio France - Nina Valette

Un 'Made in France' bienvenu pendant la crise  

Une autonomie dans la fabrication qui a eu certains avantages pendant la crise sanitaire du Covid-19. "Tous les autres fabricants de vélo ont une problématique de fabrication. Des marques réfléchissent à revenir en Europe, parce qu'elles se rendent compte de leur dépendance avec l'Asie. Il y a des délais de fabrication de certaines pièces qui sont de deux ans", ironise le professionnel du vélo, convaincu d'avoir fait le bon choix. 

"La France c'est le pays du vélo, historiquement nous avions de beaux fabricants ici, donc on veut continuer dans cette lignée. Par contre, c'est forcément haut de gamme, avec des finitions, des détails, et de l’électronique de pointe. Forcément, les tarifs sont plus élevés", ajoute le chef d'entreprise. D'autant plus que cette société basque, produit, en plus des vélos électriques classiques, des "speed bike". Ce sont des vélos à assistance électrique jusqu'au 45km/h qui impose une immatriculation du deux-roues, et le port du casque pour son utilisateur. 

Pour ces vélos électriques haut de gamme, il faut un budget conséquent. Comptez 6.800 euros pour les vélos électriques classiques et 8.000 euros pour les "speed bike". 

Ouvrir le capital pour développer la société 

C'est la deuxième fois que l'entreprise propose d'acheter des parts pour faire évoluer la société. "Nous avons besoin de gagner en visibilité. Avec le rachat de parts, nous pouvons investir, et si quelqu'un veut miser sur un produit dans l'air du temps, et que ça marche, il y aura un retour sur investissement", explique Thibault Halm. Aujourd'hui Coleen produit une vingtaine de vélos par mois. L’entrepreneur aimerait augmenter la cadence rapidement. 

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