La fabrication de masques bientôt en ligne
Le contexte actuel qui perdure a amené, il y a un an, la direction de l'Adapei du Cantal à lancer une réflexion sur la mise en place d'un nouvel atelier à l'ESAT de Mauriac. L'objectif est d'ajouter du savoir-faire au bénéfice des travailleurs handicapés en plus de contribuer à leur insertion sociale et économique.
Trois lignes de production pour 22 millions de masques par an
La situation Covid et le manque de masques au printemps dernier ont fait germer l'idée au sein de la direction Adapei Cantal de créer un atelier de fabrication de masques chirurgicaux et FFP2.
Pour la mise en place et l'accompagnement de ce projet, la direction de l'Adapei Cantal a fait appel au groupe CIAO, situé à La Valette-du-Var, qui assiste les entreprises ayant des projets de développement industriel.
Jusqu'à 22 millions de masques FFP2
et chirurgicaux par an pourraient ainsi être fabriqués à l'ESAT mauriacois.
Ce groupe dispose aussi d'une centrale d'achat qui assure une disponibilité toute l'année pour garantir la continuité de la production. Ils sont les partenaires de l'Adapei, avec un suivi global du projet, du début à l'aboutissement. Pour la direction de l'Adapei, l'opportunité de développer un tel projet fut évidente au vu du contexte actuel. L'association y a investi 1 million d'euros dont 40 % proviennent de la Région Auvergne Rhône-Alpes.
Photo d'illustration d'une partie de la future production qui pourrait sortir des murs de l'ESAT
En quête d'un moniteur d'atelier
La semaine dernière a constitué le top départ de la mise en place préparatoire et de la phase de conception. Après des mois de travail sur les dossiers, 6 camions sont arrivés à « la Redonde » pour livrer les machines de la chaîne de fabrication et le matériel qui, prochainement, serviront à fabriquer 6 millions de masques FFP2 sur une ligne et 16 millions de masques chirurgicaux sur 2 autres lignes de fabrication en une année.
Douze travailleurs handicapés seront affectés à ces lignes de fabrication. Ils auront en charge le contrôle qualité, l'ensachage, la préparation, la mise sur palette, le chargement et, enfin, l'expédition.
Toute une chaîne de production à réinventer
La direction est, toutefois, toujours à la recherche d'un moniteur d'atelier avec des compétences BTS Maintenance des systèmes industriels. Yannick Supersac, directeur de l'ESAT, a bien conscience de rechercher un cas rare côté compétences et expérience professionnelle.
Ce projet, qui a demandé à la direction de repenser les espaces de travail de l'atelier ESAT, constitue un investissement sur le long terme. Les masques seront destinés aux hôpitaux, cliniques, cabinets médicaux mais aussi à la vente au public.
Voilà donc une aventure d'ampleur nationale qui démarre pour toute l'équipe professionnelle de l'ESAT « la Redonde », incluant les travailleurs handicapés qui en sont la cheville ouvrière avec leurs indispensables accompagnants.
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